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08/02/2014

Naissance d’une abomination ou la réécriture de la Guerre de Sécession et de la Reconstruction Américaine (Partie II).

Bien que certaines, les innovations et avancées établies par Naissance d’une nation ne doivent pas obscurcir son discours narratif raciste. Ce-dernier prend forme avec le portrait caricatural des Afro-américains et la réécriture de la Guerre de Sécession, puis de la Reconstruction américaine. Ces déformations sont d’autant plus dommageables, car Melvyn Stokes révèle que ce film fut le premier à parler de l’histoire américaine [1]. Régis Dubois qualifie les deux premières parties du film d’humanistes et pacifiques, car les personnages noirs y sont peu présents. A l’inverse, il estime que la dernière partie fortement raciste est un outil de propagande terrifiant. La manière dont Griffith dépeint les esclaves et les nouveaux libres va de pair avec des idées pro-Confédération façonnées, nous dit-il, par deux stéréotypes majeurs. D’une part, il reprend les caricatures de l’Oncle Tom et de la Mammy, deux figures qui ont fait les beaux jours des minstrel shows et du cinéma américain [2]. L’Oncle Tom est un terme péjoratif désignant une personne noire qui adopte un comportement servile face à des blancs ou qui cherche à entrer dans leurs bonnes grâces en se montrant excessivement conciliant. La Mammy ou nounou désigne une femme noire, souvent esclave, qui a pour charge de s’occuper des enfants d’une famille blanche. Cordon bleu par excellence, cette femme laide et asexuée est dotée d’un instinct maternel. Cordiale, déférente et courtoise envers les blancs, elle en vient à s’auto-dévaloriser. Elle est reconnaissable à son embonpoint et au bandana à petits pois attaché autour de sa tête. La « fidèle servante [3] » des Cameron (Jennie Lee) jouée par une actrice blanche grimée, incarne cette image. Partisane de la cause sudiste, elle déteste les noirs affranchis et impertinents du Nord, car ils convoiteraient les biens de son maître. Son collègue, personnification de l’Oncle Tom (Harry Braham) —également joué par un acteur blanc maquillé—partage ses opinions. Tous deux animés par une loyauté sans failles envers les Cameron n’hésitent pas à mettre leur vie en péril lorsque leur maître est arrêté, et quand la famille trouve refuge dans une cabane assiégée. D’autre part, Griffith introduit le stéréotype du buck représenté par Elias Lynch, Gus, et les noirs enragés vêtus de haillons qui sèment la panique à Piedmont. Le buck est un personnage noir, vicieux, assoiffé de pouvoir, et empli de désirs sexuels. Né après la Guerre de Sécession, il est l’incarnation du péché et du mal, car il menace les mœurs blanches et la société américaine dans son ensemble [4]. Donald Bogle ajoute à cette liste deux autres stéréotypes [5]. Les esclaves guillerets qui travaillent sur la plantation des Cameron sont des coons. Ce personnage candide popularisé par les minstrel shows, est insouciant et puéril. La maîtresse de Mr. Stoneman personnifie la mulâtresse tragique, une métisse déprimée et suicidaire, car elle ne parvient pas à s’intégrer dans la société blanche ni noire [6]. L’interprétation grotesque des acteurs et leur maquillage outrancier accentue le portrait dégradant que dresse Griffith.  Afin d’imposer un message idéologique raciste qui célèbre la race aryenne, Dubois note que le cinéaste exploite le langage filmique à sa disposition—montages, plans, transitions, effets. Naissance d’une nation, ajoute-t-il, est une puissante machine de propagande qui transforme une réalité historique en d’éhontés mensonges. Les esclaves émancipés, encouragés par les abolitionnistes et l’élite métisse, cèdent à la barbarie et à l’anarchisme, souillant ainsi la sacro-sainte démocratie blanche pour dominer la nation toute entière.  Le président Lincoln et les membres de l’Union, à l’opposé de ces boucs émissaires sont pardonnés. Dubois en conclu alors que Griffith lave, d’une part, les nordistes de tout torts puisqu’ils étaient des fantoches. D’autre part, il fédère les spectateurs blancs sous le drapeau américain, car finalement, ils sont tous frères [7].

A sa sortie, Naissance d’une nation ne tarda pas à s’attirer les foudres de nombreux détracteurs. The Crisis, le journal de la NAACP résumait dans un article de juin 1915 les principaux griefs imputés au long-métrage. Si le journaliste admettait que « les scènes les plus efficaces et sournoises du film avaient sans aucun doute eu lieu à un moment donné, quelque part dans le Sud, » il blâmait la généralisation vicieuse et inique qu’en faisait Griffith pour dépeindre la Reconstruction américaine dans son ensemble [8]. Le caractère pernicieux du film résidait, selon lui, « dans la dénégation de l’avancée des noirs émancipés et dans l’exaltation d’une guerre raciale [9]. » Naissance d’une nation, accusait-il, était à lui seul un titre déshonorant envers le combat des Présidents Washington et Lincoln qui n’eurent de cesse d’unifier la nation américain. Cette dernière, insistait-il, vit le jour bien avant la Guerre de Sécession [10]. Janet Staiger allonge cette liste de reproches en pointant du doigt la glorification de la criminalité et du lynchage en particulier vue comme immorale et une menace à l’ordre publique. La doctrine de déportation préconisée par le film était considérée comme antidémocratique, illicite et sans charité chrétienne [11]. Evans Fords du Chicago Defender, déplorait les préjudices raciaux crées par le film ainsi que sa présentation fallacieuse d’une domination noire dans le Sud [12]. Pour le Cleveland Advocate, la dernière partie du film était « une diffamation envers une race en difficulté … en aucun cas responsable des problèmes funestes qui s’étaient développés avec la Reconstruction américaine [13]. » Jane Addams, membre du conseil d’administration de la NAACP qualifiait le film de « caricature pernicieuse envers la [sic] race noire » lors d’une interview au New York Post [14]. « Les individus les plus vicieux et les plus grotesques » parmi la race noire, poursuivait-elle, avaient été rassemblés à l’écran où ils devenaient les représentants prétendument réalistes d’une race entière [15]. Addams aussi condamnait l’incitation aux préjugés raciaux prônée par l’épopée. Naissance d’une nation, bien qu’il se disait être un film historique avait, selon elle, montré la facilité avec laquelle on peut détourner l’histoire [16]. Dans les années qui suivirent la sortie du film, les critiques continuèrent à gronder. The Crisis, dans son numéro de février 1916, comparait l’état de guerre qui persistait en Europe à la guerre raciale que voulait perpétuer le film aux Etats-Unis.  Il décriait l’épopée comme étant « une diffamation indéfendable envers une race […] une mise en accusation d’une population entière des plus accablantes, car elle se prétend historique et impartiale. Naissance d’une nation n’est pas de l’histoire, c’est une parodie. Ce n’est pas du réalisme, c’est une abomination sauf peut-être du point de vue de la pure superproduction de masse [17]. »  En réponse à toutes ces attaques, Griffith déclara qu’en réalisant Naissance d’une nation, il avait montré : « les faits établis et présenté la vérité concernant la période de Reconstruction Américaine dans le sud. Ces faits sont basés sur une compilation accablante de preuves authentiques et de témoignages. Ma mise en image de l’histoire, en l’occurrence, n’exige ni excuse, ni défense, ni explications [18]. » Dixon soutint la véracité histoire du long-métrage, et à la première représentation de The Clansman en 1906 il affirma que son propos était « d’enseigner au Nord, le jeune Nord ce qu’il n’avait jamais appris—la souffrance terrible de l’homme blanc durant l’effroyable période de la Reconstruction Américaine. Je crois que Dieu le tout puissant a consacré les hommes blancs du Sud de par leur souffrance durant cette période […]  afin de démontrer au monde que l’homme blanc doit bel et bien être suprême [19]. » Le réalisateur comme l’écrivain soulignèrent que si le film ne décrivait pas les noirs de l’époque, il dressait un portrait réel des noirs durant la Reconstruction américaine [20].

La NAACP, porte-parole de la campagne contre Naissance d’une nation engagea une protestation nationale un mois avant la première du film à New York. Cette stratégie généra des conflits au sein de l’organisation, car beaucoup de ses partenaires financiers blancs s’opposaient à une censure du long-métrage [21]. Malgré tout, les dirigeants de la NAACP, infatigables, réclamèrent aux fonctionnaires d’Etat et aux membres de conseils municipaux d’interdire le film, et ils organisèrent des rassemblements à travers le pays [22]. Leur combat résulta dans le report de plusieurs projections, la coupure des scènes les plus outrageantes,  voire une censure dans des grandes agglomérations et des petites villes [23]. Le commissaire de police de Providence, la capitale du Rhode Island, refusa d’autoriser toute projection après qu’il ait vu le film à Boston. Grâce à l’acharnement de Charlotte Rumbold, la responsable municipale de l’accueil et des loisirs à St Louis dans le Missouri, le département de police interdit le film. En dépit d’une forte mobilisation, le film était projeté dans son  intégralité à Sacramento, Spokane, Tacoma, Portland et Seattle. A Chicago le film subit des modifications avant sa projection. A Boston il devint presque incompréhensible tant la plupart des scènes de viol ou de tentative de viol avaient été coupées [24]. A Oakland où les habitants Afro-américains s’étaient opposés vigoureusement au film, celui-ci fut amputé de beaucoup de scènes offensantes. A Tacoma, la branche de la NAACP unit ses efforts à ceux de citoyens locaux, et le conseil municipal vota un décret. Ce dernier interdisait en autres la diffusion de productions à caractère « brutal ou qui incitent aux émeutes raciales, ou à la haine raciale, ou qui représentent ou prétendent représenter la pendaison, le lynchage, l’immolation ou qui se placent dans une position d’ignominie, ou qui placent toute personne [dans cette situation], ou qui incitent cette même personne à la haine raciale [25]. Dans l’Ohio, les producteurs du film attentèrent un procès à la commission de censure de l’Etat pour qu’elle leur attribua un permis de diffusion. La cour suprême de l’Etat trancha finalement en faveur de la censure [26]. A Charleston, en Virginie Occidentale, le film accusé de « d’éveiller la haine et les préjugés entre les races noires et blanches de l’Etat, et susceptible de freiner et de retarder la coopération correcte entre les races » durant l’effort de guerre fut banni [27]. Stephen Weinberger rapporte que ces victoires furent de courte durée et que pendant la seconde moitié de l’année 1916, on pouvait visionner le film presque partout [28]. Les défenseurs de l’épopée affirmèrent que son interdiction était requise par les partisans du mariage interracial. Ils insistèrent sur le fait que l’on devait respecter le Premier Amendement et mirent en avant les qualités artistiques du film pour justifier sa projection [29]. Pendant ce temps, des émeutes et des manifestations secouaient Boston, New York, San Francisco, Los Angeles, Philadelphie ainsi que des petites villes particulièrement dans l’est et le Mid-ouest. Après la projection du film à Atlanta, Glen Feldman rapporte que William Joseph Simmons—fondateur du nouveau Klan—et à peu près vingt hommes brûlèrent une croix sur une colline en dehors de la ville. Des membres du Klan précédent assistèrent à la cérémonie [30]. Afin que la propagande de son nouveau Klan ainsi crée porte ses fruits, Simmons faisait circuler des publicités de pour l’organisation et des publicités pour le film lors de projections. Plus tard, Nancy MacLean ajoute que le film fut utilisé à des fins de recrutements potentiels par le Klan [31].

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Une manifestation contre le film, en 1915 à Boston.

 

Selon Gerald Wood, ce vent de protestation fit émerger une conscience noire dans plusieurs villes. En outre, elle renforça le soutient des noirs et des libéraux à la NAACP dans son combat [32]. A l’opposé, Weinberger admet que cette campagne détourna l’attention de la NAACP de son combat envers « des formes de racisme plus tangibles qui affectaient » les Afro-américains à l’échelle nationale. Cette opposition épuisa, selon lui, les « ressources financières très limitées » de  l’organisation dédiées à leur action sur le terrain [33]. Pour Stokes, cette protestation eu un double contre-effet. D’une part, elle généra davantage de publicité pour le film. D’autre part, Hollywood  tira à long terme de cette controverse une leçon de prudence dans son traitement des thèmes raciaux. Plusieurs années après la sortie de Naissance d’une nation, les noirs se faisaient rares dans les films à grand public, et quand ils y apparaissaient, leurs rôles restaient stéréotypés. L’idée de représenter des relations interraciales au cinéma rebuta également Hollywood à long terme. En 1927, la Motion Picture Producers and Distributors of America (MPPDA) publia des recommandations à ses studios partenaires sous le titre Dont’s and Be Careful. L’une de ces interdictions concernait la mise en scène de la mixité décrite comme «  des relations sexuelles entre la race blanche et la race noire. » Le Code de Production ou Code Hays adopté en 1930 réaffirma cette interdiction en utilisant la même formule [34].

Les années passant, la controverse fut loin de se tasser. Stokes explique cette situation par la peur qu’un remake du film ne voit le jour, ou bien qu’il ne ressorte sous un nouveau format comme ce fut le cas en 1930 dans une version synchronisée. D’ailleurs, l’historien révèle que David O. Selznick, peu de temps avant d’acquérir les droits d’Autant en emporte le vent considéra un temps l’idée d’un remake. En 1954, un autre projet de remake n’aboutit pas à cause de la controverse et la publicité négative qu’il souleva [35]. Chaque fois  qu’une projection de Naissance d’une nation était prévue, la NAACP répliquait si bien qu’entre 1915 et 1973 le droit de diffuser le film « fut contesté au moins 120 fois [36]. » En 1923,  elle adressa une pétition au maire de Boston pour lui demander de ne pas projeter le film. En 1930, alors qu’une sortie de Naissance d’une nation accompagnée d’une bande originale était prévue, elle exigea que la MPPDA la censure [37]. En 1972, l’Université du Wisconsin annula à la dernière minute une projection du film. En mars 1978, le musée municipal de Riverside en Californie l’imita. En août, des violences explosèrent à Oxnard en Californie après que le Ku Klux Klan ait essayé de diffuser le film. En 1979, l’Université de Caroline du Nord décida de ne pas projeter le films après que des étudiants Afro-américains aient manifesté contre. En 1989, l’Université de Brown retira le film d’une programmation après des protestations locales. En 1992, la chaîne de cinéma Turner Classic renonça à diffuser le film au dernier moment. Le procès d’O.J. Simpson se tenait à cette période, et elle craignait qu’une diffusion n’entraîne des violences raciales ou d’autres incidents[38].


[1]Stokes, D.W. Griffith's the Birth of a Nation, p.6. [2]Dubois,  Le cinéma des noirs américains, p.17. [3]David W. Griffith, Naissance d’une nation  (1915). [4]Dubois,  Le cinéma des noirs américains, p.17. [5]Barrett, Shooting the Civil War, cite à la page 139 Donald Bogle, Toms, Coons, Mulattoes, Mammies & Bucks: An Interpretive History of Blacks in American Films (4ème edition, Continuum, New York, 2001), p.4-15. [6]Dubois,  Le cinéma des noirs américains, p.15. [7]Dubois,  Le cinéma des noirs américains, p.20-21. [8]The Crisis, “The Birth of a Nation” dans la section “Opinions,” (Volume 10, N°56), p.69. [9]The Crisis, “The Birth of a Nation” dans la section “Opinions,” (Volume 10, N°56), p.69. [10]The Crisis, “The Birth of a Nation” dans la section “Opinions,” (Volume 10, N°56), p.69. [11]Staiger, Interpreting Films p.143. [12]amst103.2012.blogpost.fr, “The Response to The Birth of a Nation” cite le Chicago Defender (2 octobre 1915) consultée le 6 juillet 2013. [13]dbs.ohiohistory.org, Cleveland Advocate (Volume 2, N°20 , 25 septembre 1915) p.1, consultée le 8 juillet 2013. [14]Historymatters.gmu.edu, “Reformer Jane Addams Critiques The Birth of a Nation” cite le New York Post (13 mars 1915), consultée le 11 juillet 2013. [15]Historymatters.gmu.edu, “Reformer Jane Addams Critiques The Birth of a Nation” cite le New York Post (13 mars 1915), consultée le 11 juillet 2013.[16]Historymatters.gmu.edu, “Reformer Jane Addams Critiques The Birth of a Nation” cite le New York Post (13 mars 1915), consultée le 11 juillet 2013. [17]The Crisis, “The Birth of a Nation” dans la section “Opinions,” (Volume 11, N°64), p.175. [18]Robert Lang, The Birth of a Nation: D.W. Griffith, Director (Rutgers University Press, New Brunswick, New Jersey, 1994) cite à la page 3  une lettre de D.W. Griffith à Sight & Sound, 1947. [19]Thomas Cripps, Slow Fade to Black : The Negro in American Film, 1900-1942 (Oxford University Press, New York, 1993) cite Thomas Dixon .Jr à la page 44. [20]Staiger, Interpreting Films p.143. [21]Lang, The Birth of a Nation p.198. [22]journals.cambridege.org/ cites, Stephen Weinberger, The Birth of a Nation and the Making of the NAACP, (Cambridge University Press, Cambridge, 2010), p.78 consulted on 4 April, 2011.[23]Lang, The Birth of a Nation p.198; Stephen Weinberger, The Birth of a Nation p.78. [24]The Crisis, “Photo Plays and Branches,” (Volume 10, N°59, septembre 1915), p.245. [25]The Crisis, “The Birth of a Nation,” (Volume 10, N°60, octobre 1915), p.295. [26]dbs.ohiohistory.org, Cleveland Advocate, “Birth of a Nation Loses Its Battle,” (Volume 3, N°8, 1 juillet 1916) p.1, consultée le 8 juillet 2013. [27]dbs.ohiohistory.org, Cleveland Advocate, “The Birth of a Nation Banned in West Va.” (Volume 5, N°8, 29 juin 1918), p.5, consultée le 8 juillet 2013. [28]Weinberger, The Birth of a Nation p.78. [29]Lang, The Birth of a Nation, p.198 et 203. [30]David Holloway, John Beck, eds., American Visual Cultures (Continuum, New York, 2005), p.56 cites “Birth of a Nation Run out of Philadelphia”, Chicago Defender, 25 September 1915, p.1. [31]Julie Novkov, Racial Vision: Law, Intimacy, and the White State in Alabama, 1865-1954 (The University of Michigan Press, 2008), p.113 cites Glen Feldman, Politics, Society, and the Klan in Alabama 1915-1949 (Tuscaloosa and London, The University of Alabama Press, 1999), pp.12-13. [32]Novkov, Racial Vision cites on page 113 Nancy MacLean, Behind the Mask of Chivalry (Oxford University Press, New York, 1994), p.13. [33]xroads.virginia.edu/ « Public Reception of The Birth of a Nation and Its Influence on David O. Selznick” cite“From The Clansman and The Birth of a Nation to Gone with the Wind: The Loss of American Innocence” de Gerald Wood dans Darden Asbury Pyron, ed., Recasting: Gone with the Wind in American Culture (Miami Presses of Florida, Miami, 1983) pp.124-125, consultée le 4 avril, 2011. [34]Weinberger, The Birth of a Nation p.79. [35]Stokes, D.W. Griffith's the Birth of a Nation, p.8. [36]Stokes, D.W. Griffith's the Birth of a Nation, p.9. [37]Lang, The Birth of a Nation, cite à la page199 Nickieann Fleener-Marzec, D. W. Griffith’s The birth of a nation: controversy, suppression, and the First Amendment as it applies to filmic expression, 1915-1973 (Arno Press, New York, 1980), p.483. [38]Weinberger, The Birth of a Nationp.79.

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