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01/06/2019

Pride Month Music: Amérique Latine.

Qui dit Juin dit mois des fiertés et, l’occasion pour moi de faire rimer le tout avec musique. En effet, je vous propose durant cette période, le samedi et le mercredi, une séries d’articles consacrés à des artistes LGBTQ+ que vous ne connaissez peut-être pas. Toujours friande de nouveautés musicales, je vous invite à rencontrer divers artistes au travers d’un tour du monde. De l’Amérique à l’Océanie en passant par l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Europe et l’Asie, préparez-vous au dépaysement. 

Nous commençons notre voyage en Amérique latine.

Jour 1: Mexique.

Mexique.jpg

 

 

Mancandy.jpgMancandy, de son vrai nom Andres Jiménez, est un créateur de mode et photographe. En 2015, sa carrière artistique prend un nouveau tournant lorsqu’il devient chanteur et compositeur de reggaeton. L’artiste confie d’ailleurs avoir essuyé des critiques en se lançant dans le milieu. En effet, il raconte qu’on le voyait mal se faire une place en tant que chanteur de reggaeton et gay, un genre musical connu pour son machiste. Mancandy, bien décidé à rompre les tabous et se livrer sincèrement au public à depuis sorti plusieurs titres. Ses clips vidéo lui permettent de promouvoir, Mancandy, sa marque de vêtements urbains mais aussi d’offrir une visibilité à l’homosexualité masculine. Ses morceaux entraînants et souvent sensuels sont efficaces. Devuélveme el Cielo, l’un de mes préférés, a conquis la romantique qui sommeille en moi. En 2018, il partage un duo avec les chanteurs queers Solomon Ray et Rob.B sur le remix de Así Así.


 

 

Luis.jpgA l’âge de onze ans, après son passage dans Codigo Fama (une émission de télé-réalité mexicaine) Luis Lauro attire l’attention de nombreux producteurs. En juin 2009, il sort son premier album sobrement intitulé Luis Lauro. Deux ans plus tard sort Amanecer puis, en 2013 Muero Por Ti. Malgré le succès qu’il rencontre aux Etats-Unis, l’artiste retourne au Mexique avec un nouveau projet dans ses valises. « Le nouveau concept est de me monter tel que je suis, d’arrêter de mentir, de prétendre être une personne que je ne suis pas, de raconter mon histoire » explique-t-il. Luis Lauro affirme cette volonté en 2016 à travers Adios (So long) un titre électro pop sincère illustré par un clip tout aussi émouvant. En effet, dans cette vidéo, il y fait son coming-out et présente son petit ami. Cependant, Luis Lauro avoue que vendre son projet et cette nouvelle image de lui au Mexique n’a pas été facile. L’un de ses objectifs était de toucher les personnes homosexuelles avec son message d’amour et, qui sait, de les aider à s’assumer. Un but réaffirmé sur sa chaîne Youtube Luis y Ale qu’il tient avec son copain.

Depuis la sortie de ce single (qui existe aussi en version anglaise) Luis Lauro a proposé quelques morceaux en espagnol et en anglais, toujours dans une veine électro pop.


 

 

Chavela Vargas.jpgBien qu’originaire du Costa Rica, Chavela Vargas se devait d’intégrer la liste de cette escale. Née Isabel Vargas Lizano (1919-2012) elle immigre au Mexique pour percer dans l’industrie musicale bourgeonnante. Installée dans le pays pendant presque quatre-vingts ans, Chavela Vargas est une figure incontournable de la musique ranchera (un genre musical de l’ouest-mexicain lié au mariachi et apparut au milieu du XIX ème siècle).

Elle commence à chanter dans les rues et des bars. A trente ans, elle est repérée par José Alfredo Jiménez. Ce dernier, célèbre compositeur et chanteur de ranchera écrira ses plus grands succès. Dans les années 50 Chavela fait des tournées avec lui avant de sortir, en 1961, Noche de Bohemia, son premier album. Plusieurs disques viennent ponctuer sa carrière florissante jusqu’à la fin des années 70. Suivent ensuite quinze ans d’absence durant lesquels la chanteuse se bat contre l’alcoolisme. En 1991, elle revient sur scène et donne un second souffle à sa carrière. Son ami Pedro Almodóvar utilise quelques-unes de ses chansons pour la bande son des films Talons aiguilles (1991), Kika (1993) et La fleur de mon secret (1995), la faisant ainsi découvrir au public espagnol et européen. En 2006, elle reprend le titre Tú me acostumbraste pour la BO du film Babel.

Chavela Vargas a révolutionné la musique ranchera et le boléro. Ces deux genres musicaux traditionnellement chantés par des hommes se voulaient plutôt joyeux. L’artiste donnait un ton plus intimiste et profond à ses chansons tout en ralentissant leur rythme. De ce fait, elle n’était parfois accompagnée que d’une guitare.

Elle a aussi bousculé les conventions de genre de son époque et de la société mexicaine. En effet, elle n’était pas mariée et n’avait pas d’enfants. Elle portait des pantalons, buvait de la téquila, fumait des cigares, avait un pistolet et entretenait des liaisons avec des femmes. D’ailleurs, on lui a prêté une relation avec Frida Kahlo, célébrité dont elle était une amie proche. A 81 ans, Chavela Vargas faisait son coming-out dans son autobiographie. Bien qu’elle n’ait auparavant pas parlé de son homosexualité publiquement, cette annonce ne fut pas une surprise. Dans ses chansons elle utilisait des pronoms féminins et, l’on raconte qu’elle s’amusait à filtrer avec des femmes mariées qui venaient à ses concerts, cela devant leurs époux.

Chavela Vargas était une femme « scandaleuse » et libre, une femme à contre-courant des normes. Sa voix brute et son style musical ne plairont pas à tout le monde. Je me souviens avoir passé l’une de ses chansons en soirée et déclenché un fou rire. Soyons honnêtes, vous ne ferez pas décoller l’ambiance de vos soirées entre ami.e.s avec cette artiste. Non, vous allez plomber l’atmosphère. Chavela Vargas est le genre d’artiste qu’on écoute tard dans la nuit, celui qui nous accompagne dans la mélancolie ou la tristesse tant ses interprétations sont intenses et profondes. Adoro, une ballade romantique et Soledad une ballade cette fois-ci empreinte de tristesse font partie de mes titres préférés. Enfin, je n’ai pas écouté toute la discographie de l’artiste qui compte quatre-vingts albums et, n’ai pas accroché aux autres morceaux que j’ai écouté.

En 2004, Chavela Vargas a reçu un Latin Grammy pour l’ensemble de sa carrière. Le documentaire Chavela sortit en 2017 lui est consacré.


 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Rendez-vous mercredi prochain pour une nouvelle escale musicale. A votre avis, où débarquerons-nous? N'hésitez pas à réagir sur Twitter avec #PrideMonthMusic.

29/12/2018

Les albums de mon année 2018.

2018. L’année où j’ai découvert Incubus vingt-sept ans après tout le monde. Celle où je me suis plongée dans la discographie de Björk et où Biophilia a rejoint le top de mes albums préférés. Celle où l’électro pop, le rap et le reggaeton/cumbia féministe d’Amérique Latine m’ont séduits. Celle où mon intérêt pour la musique techno a été piqué. 2018 aura été un crû placé sous le signe de la découverte, en passant de l’Australie par la Tunisie et le Chili, voici un tour d’horizon des albums qui ont marqués mon année 2018.

 

Love.jpg11. Amy Shark: Love Monster.

Découverte au hasard de mes errances youtubiennes, l’australienne Amy Shark m’a accompagnée cet été. Dans son premier album, recueil de chansons témoignages, l’artiste se livre avec une écriture sincère et incisive. Bien qu’elle ne sorte pas des sentiers battus, sa pop rock est d’une efficace solidité.

 

 

Miyavi.jpg10. Miyavi Samurai : Sessions, Vol. 2.

Collaboration entre Miyavi et plusieurs artistes, cet album est un concentré de pure énergie rock qui file la pêche.

 

 

 

 

Bomba.png9. Bomba Estéreo : Ayo.

Débarqué tout droit de Colombie, le groupe Bomba Estéreo m’a toute de suite séduite avec sa cumbia saupoudrée de beats électros. Une musique festive et entêtante à écouter sans modération.

 

 

 

Liminal.jpg8. Sigur Rós, Alex Somers, Paul Corley: Liminal.

Cette playlist en ligne est un projet collaboratif qui enchante l’ouïe cinquante-neuf belles minutes. Les islandais de Sigur Rós et leur deux acolytes nous transportent dans un voyage onirique. On se laisse bercer par des mélodies aériennes parfois intrigantes, s’imaginant errer dans l’espace ou vers des contrées scandinaves.

 

 

Rubio.jpg7. Rubio : Pez.

La chilienne Fran Straube m’a envoûtée avec son électro pop éthérée. Sa voix plane, fantomatique, sur des mélodies apaisantes et quasi chamaniques. Un voyage musical zen.

 

 

 

JA.jpg6. Jeanne Added : Radiate.

Jeanne Added signe un retour gagnant avec son second opus. L’électro pop y irradie par sa force et, la voix de la rémoise nous électrise.

 

 

 

 

Georgi Kay.png5. Georgi Kay: Where I Go to Disappear.

Association d’électro pop aux légers accents expérimentaux, ce premier opus regorge de mélodies sensuelles et magnétiques portées par le timbre lascif de Georgi Kay.

 

 

 

King Princess.jpg4. King Princess: Make My Bed.

Nouvellement débarquée sur la scène pop américaine King Princess n’a rien à envier à Hayley Kiyoko. Son premier EP bourré de titres accrocheurs m’a toute de suite conquise. Il me tarde d’écouter son album.

 

 

 

Deena.jpg3. Deena Abdelwahed: Khonnar.

DJ et productrice issue de la scène alternative tunisienne, Deena Abdelwahed mêle rythmes technos et sonorités orientales ensemble. Un mariage singulier, captivant et entêtant.

 

 

 

Missy.jpg2. Missy Higgins Solastalgia.

Autre album phare de mon été, Solastalgia oscille entre mélancolie et optimisme. Un paradoxe saisissant porté par des titres forts teintés d’électro qui se démarquent de la pop plus traditionnelle à laquelle nous avait habitué l’artiste.

 

 

 

Flow State.png1. Tash Sultana Flow State.

Depuis que j’ai découvert Tash Sultana l’an dernier, son EP Notion tournait en boucle dans mes oreilles. A la sortie de Flow State, son debut album, j’ai été déçue à la première écoute. En effet, je trouvais que la spontanéité qui fait en grande partie le talent de cette artiste avait perdue de son intensité avec des titres plus « commerciaux ». Un concert à l’Olympia plus tard, j'ai réalisé que ces versions studios desservent la virtuose instrumentaliste qui brille sur scène où elle vit sa musique. La voir en live est un moment de partage inoubliable emplit d’une énergie communicative. L’esprit de Bob Marley plane sur cette transe musicale aux accents trip hop.

 

18:26 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

30/12/2015

Les 9 albums de mon année 2015.

Après presqu’un an d’absence, me voilà de retour (furtivement) pour vous présenter les albums qui ont marqué mon année 2015. Comparé au précédent, ce cru est moins riche et moins éclectique. J’aurais aimé y inclure le nouvel album des Red Hot Chili Peppers qui se fait toujours attendre ou bien les deux volets de HITNRUN de Prince que j’ai à peine écoutés. J’aurais aimé y dire du bien du dernier né de Drake. Oui mais bon, mon classement se fera sans eux. Alors sans plus attendre, voici le top 9 de mes opus préférés  cette année.

 

Erik.jpg9. Somebody’s Party d’Erik Hassle : Condensé d’une électro pop classique mais accrocheuse, l’EP du suédois Erik Hassle est une invitation à se déhancher sur la piste de danse. Un six titres sans surprises mais efficace.

 

 

 

Jeanne Added.jpg8. Be Sensational de Jeanne Added : Jeanne Added, nouvelle arrivée sur la scène pop-rock électro française n’a pas complétement fait sensation, me concernant, avec cet opus. Il n’y a pas assez de titres qui se détachent du lot mais ceux qui y parviennent le font admirablement. Je trouve Jeanne Added plus efficace en live et, les morceaux qui n’ont pas eu mes faveurs en studio passent mieux sur scène.

 

 

Newton.jpg7. Human Love de Newton Faulkner : Je peux autant aimer que détester la musique de Newton Faulkner. Ses deux premiers albums font partis de mes préférés tout genre confondu mais, la mayonnaise n’a pas du tout pris avec les deux suivants trop fades à mon goût. Voilà donc une double surprise que de retrouver cet album dans mon top. Double, parce que l’artiste a su renouveler sa musique. Sa folk est plus pop, sa folk pop est plus accrocheuse et parfois teintée de rock. Il me fallait d’un tel changement pour de nouveau apprécier un album de Newton Faulkner. J’apprécie Human Love pour ce qu’il est, un flot de chaleur humaine et de générosité.

 

Miyavi.jpg6. The Others de Miyavi : Le roi du J-Rock a encore frappé ! Il récidive avec un dixième opus plein de punch. Si certains titres ne retiennent pas l’attention, d’autres nous embarquent dès la première écoute. Un dynamise maîtrisé et la virtuosité de Miyavi font la force de The Others.

 

 

 

Allen Stone.jpg5. Radius d’Allen Stone : Le fils spirituel de Stevie Wonder nous revient avec un troisième album produit cette fois-ci par une major. Porté par la voix rauque et saisissante d’Allen Stone, Radius est une explosion de soul pleine de lucidité.

 

 

 

 

Kehlani.jpg4. You Should Be Here de Kehlani : Dans une scène rnb en pleine mutation/évolution, j’ai retrouvé dans le son alternatif de Kehlani quelque chose d’old school qui m’a rendue nostalgique. Loin des vocoder et autres auto-tune, You Should Be Here est un mariage de ballades et de mélodies entraînantes qui redonnent foi aux déçu.e.s du rnb actuel.

 

 

 

Miguel.jpg3. Wildheart de Miguel : Miguel m’avait déjà emballée avec son Kaleidoscope Dream et, avec cet opus il s’impose comme l’un des artistes phares du rnb alternatif. Wildheart est un album sexy qui filtre avec le rock, une ode à la concupiscence où foisonnent les rythmes sensuels. Les textes y sont crûs sans être vulgaires, ils exhalent le désir.

 

 

 

Wet.jpg2. Wet de Wet : L’influence de London Grammer nourrie l’EP éponyme de Wet, trio synthpop new-yorkais. Avant-goût prometteur d’un premier album attendu, ce maxi de quatre titres est sorti en 2013. La voix de Kelly Zutrau, force délicate, y habite des mélodies au magnétisme apaisant.

 

 

 

 

Years and years.jpgCommunion de Years and Years : Les jeunes anglais de Years and Years ont rythmé mon été. Avec leur premier album, machine à tubes portée par le timbre vibrant d’Olly Alexander, ils font une entrée sensationnelle dans le monde synthpop. Combo de mélodies irrésistibles et obsédantes, Communion empreint chacun de ses titres d’une singularité tout en offrant une écriture sensorielle, sensible.

18:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)